dimanche 20 juillet 2014

La mer salée ....

Cet été Méaban va naviguer sur la mer salée, sur le Bassin d'Arcachon plus exactement. Le trajet avec le bateau et la bâche se déroule sans problème. Au passage le bateau est bien pratique pour y mettre quelques valises.. à condition d'avoir une bâche étanche car il a plu !!

Une fois arrivé sur place, la remorque pas encore  dételée qu'un passant me dit : "c'est un doryplume ?"
Je me dis que je suis encore dans la torpeur des 8 heures de trajet et que j'ai rêvé.  Mais non, je suis tombé sur un connaisseur, même s'il a confondu Doryplume et Skerry !
Du coup on discute, je lui demande les meilleurs endroits pour mettre à l'eau, les pièges du bassin à éviter, ...., il me demande des détails sur la construction. Il trouve notre bateau très beau .

Lundi 7 juillet : première navigation salée !!
Pour cette première navigation nous avons décidé de mettre à l'eau au port ostréicole de la Teste de Buch.
Petite particularité, l’accès à ce port (comme à tous ceux du Bassin, à part Arcachon)  ne peut se faire qu'à pleine mer +/- 3 heures. Avant et après il est à sec.
Nous sommes à la cale de mise à l'eau à la pleine mer, il faut donc qu'on soit revenu dans 3 heures.. au plus tard.

On part du port à l'aviron, Sylvie à la barre et moi ... aux avirons. Un fois sorti de l'avant-port on hisse la voile, et la mer étant haute on ne se soucie pas trop du balisage, il y a de l'eau partout. On remonte au  près vers le port d'Arcachon, on longe le front de mer. L'heure tourne, il est temps de faire demi-tour si on veut pouvoir rentrer au port. Le chenal n'étant balisé que d'un côté (!!) on s'échoue, ou plutôt la dérive touche la vase. Comme il faut remonter au vent, impossible à faire dérive haute, on affale, et on continue aux avirons.  Et là on s'échoue une deuxième fois !! Je descends du bateau et j'ai de l'eau ... aux chevilles !! Sylvie descend aussi et on pousse/tire Méaban jusqu'au chenal qui n'est qu'à quelques mètres.

C'est à ce moment que je me dis qu'avoir un bateau (très) léger est appréciable !! Comment aurions-nous fait avec un bateau de 400 kg, échoué sur la vase à marrée descendante !!!

Le retour au port se fait sans autre problème à l'aviron.
Pas de photos de cette sortie, on a préféré se concentrer sur la navigation !!

Mercredi  9 juillet : force 6 sur le bassin 
Ce mercredi matin nous pensions mettre à l'eau à l'école de voile du Pilat sur Mer mais une fois sur place, le vent souffle un peu fort  : force 6.
Du coup on se rabat sur le lac de Cazaux à une vingtaine de kilomètres.  Mise à l'eau facile sur la cale du port. Une dame s'approche de nous en nous demandant si c'est nous qui avons fabriqué ce bateau, parce qu'il est très beau !!
La sortie du port se fait tranquillement aux avirons. Sur le papier de lac est parfait pour la navigation mais dans la réalité c'est plus compliqué.
D'abord il est à cheval sur les départements de la Gironde et des Landes. Côté Gironde (où nous avons mis à l'eau) pas besoin de vignette  pour naviguer, mais il en faut une pour le côté Landes et les contrôles sont fréquents. Petite remarque, la vignette s'achète bien sûr à 50 km de l'endroit où on a mis à l'eau. Il ne faudra donc pas qu'on dépasse la limite Gironde/Landes.
2eme limite, une grosse partie de ce lac est interdite à la navigation car réservée au centre d'essais militaires des Landes.  La zone est matérialisée par des bouées jaunes, les même que celles de la limite des 300 mètres. Lors de notre premier bord sur le lac, on dépassera la limite de la zone interdite, mais aucun Rafale ou autre Mirage ne viendra nous attaquer !!

Dernier "problème", les rafales, de vent cette fois. Bien qu'abrité, le fort vent de la côte arrive par rafales violentes sur le lac : les 420 de l'école de voile locale dessalent. Nous rentrons après avoir tiré quelques bords.
Enfin les premières photos :





Vendredi 11 juillet : direction dune du Pyla

A partir de ce vendredi 11 juillet on entre dans les gros coefficients de marée, ce qui n'est pas anodin dans le bassin. Un coefficient de 100 génère un courant de plus 3 nœuds à pleine mer +3 . Il faut donc bien choisir les horaires si le vent n'est pas très fort et qu'on ne veut pas se retrouver embarqué dans les passes qui sortent du bassin !!

Départ de la cale de l'école de voile de Pilat su Mer.  On  gréé sur la plage, mais la pétole nous oblige à sortir  les avirons pour étaler le courant.  Le vent se lève finalement ce qui nous permet d'aller vérifier qu'il y a pleins de bancs de sable ... partout !! Les optimists et les véliplanchistes  de l'école de voile vont même   prendre le goûter sur ces bancs de sable.

Mise à l'eau à l'école de voile de Pilat /mer

Le cap Ferret (et son phare) droit devant
En direction de la dune du Pyla (le plus haute d'Europe, 108m)

La photo ci-dessous n'a pas d'autre intérêt que de vous montrer que j'ai ajouté 2 réserves de flottabilité à l'arrière de Méaban. Ces réserves servent à augmenter la flottabilité du bateau dans le cas où il se remplirait d'eau (dessalage ou autres désagréments ) , mais elles servent également de bancs sur lesquels on peut s’asseoir (même si là je suis assis juste derrière)

Mardi 15 juillet : avec les moussaillons.

J'ai réussi à motiver, et rassurer, les enfants pour qu'ils viennent faire un tour à bord. J'ai choisi un horaire de pleine mer mais même la première heure, avec un coefficient de 105, ça fait du courant !!
Thomas à la barre... tranquille
Romain accroché au mat... tranquille 

Les photos prises par Sylvie depuis la plage :
Nous c'est le petit bateau à gauche!!

Devant une "plate" d’ostréiculteur typique du Bassin, 

Navigation au milieu des mouillages

Retour dans le chenal de l'école de de voile
Jeudi 18 juillet : les cabanes tchanquées
Ce sera notre dernière navigation de ce séjour. La pleine mer est à 10 heures, nous décidons donc de partir à 8h30 d'Arcachon. Nous éviterons la cale, payante, du port pour mettre à l'eau sur une plage juste à côté de l'école de voile d'Arcachon. Il y a 50 mètres à faire  dans le sable, notre chariot en PVC n'y résistera pas!!. Nous finirons en poussant Méaban sur le sable jusqu'à l'eau.

Le vent de 15 nœuds venant du SE (assez rare), nous permet d'atteindre rapidement la zone des cabanes tchanquées. Mais ça se complique lorsqu'on veut prendre le chenal qui mène à ces 2 étranges constructions sur pilotis au milieu de l'eau : le chenal est très étroit, entouré de parc à huîtres et surtout nous serons vent arrière, allure qui me pose toujours des problèmes avec Méaban. De plus il faudra empanner et le vent est assez fort.  Prudemment, après 2 tentatives d'approche au grand-largue, on décide de rentrer. On rejoint le front de mer sur un seul bord de bon plein. Cette navigation sera très agréable avec un bon clapot que Méaban  passera bien, calé sur son bouchain. On tirera quelques bords pour retrouver la plage où on a mis à l'eau.

Pour remonter le bateau sur la remorque nous serons aidés par un monsieur qui se baignait et qui trouve notre bateau .... très beau !!


Petit bilan touristique: 
Le bassin d'Arcachon, est un lieu idéal pour naviguer avec ce type d'embarcation. Le plan d'eau est abrité, la navigation compliquée intéressante du fait des nombreux bancs de sable découvrant et des forts courants. Il y a beaucoup de choses à voir en bateau : les cabanes tchanquées, l'île aux oiseaux, la réserve du banc d'Arguin, la dune du Pyla, les ports ostréicoles,.....
Pendant ce séjour il y eu également un rassemblement de bateaux traditionnels auquel je n'ai malheureusement pas pu participer mais qui avait l'air bien sympathique : Larrostréa 

... et technique
Il faudra que je pense à mettre des lèvres sous le puit de dérive car l'eau remonte dans le bateau au grand-largue lorsqu'il y a du clapot un peu fort. Il a fallu que Sylvie écope franchement lors de notre retour des cabanes tchanquées!!
Il faut que j'ajuste les cales fixées sur le mat au niveau de l'étambrai. Ces cales ne sont pas assez épaisses ce qui provoque des bruits sinistres lorsque le mat se met en place lors des virements ou lors des rafales.
Sinon Méaban nous a donné entière satisfaction sur ces quelques navigations. Il répond parfaitement au programme prévu. Le seul point qu'il faut que je "travaille", c'est la navigation vent arrière. Il est vrai qu'avec une carène aussi étroite à arrière  je ne m'attendais pas à des miracles, mais nous avons eu du mal à empanner lorsqu'il y a un peu de vent et/ou du clapot.

4 commentaires:

  1. Bonjour, à la suite de sorties plutôt mouvementées sur Serre-Ponçon je me suis décidé à mettre des bidons de ballast
    et des réserves de flottabilité. Je vois que vous avez installé ces réserves sur le compartiment arrière.
    Quelle volume? Fixées comment? encombrement, cales pieds accessibles? Fournisseurs?
    A voir les dates j'ai l'impression qu'on a construit en même temps (aout 2013/juin2014) et je ne connaissais pas votre blog si intéressant.
    J'ai un gréement houari à 7.2m², la voile au tiers était sans doute plus raisonnable.
    Je vais refaire quelques sorties dans les landes fin aout.
    En vous remerciant par avance pour d'éventuelles réponses.
    Très cordialement.
    Jacques Noblia
    Vaison la Romaine (navig. sur le Rhône envisagées)
    jacques.noblia@wanadoo.fr

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  2. Bonjour Jacques,

    Je vais essayer de répondre à vos questions.

    Mes réserves de flottabilité font 43 litres, je les ai achetées chez Paris-voile (http://www.paris-voile.com/flottabilites/662-flottabilite-45l-non-homologuee-optimist.html). Pour les fixer j'ai fabriqué des pontets en sapelli que j'ai collé à l'époxy ( pas sur que ça tienne, il faudrait que je remplisse le bateau d'eau pour voir l'efficacité).
    Je ferai des photos s'il s'arrête un jour de pleuvoir sur la région lyonnaise en ce mois d’août !!

    Je n'ai pas mis les cale-pieds donc pas de problème. Je n'utilise les avirons que rarement, pour l'instant : pour sortir d'un port ou pour de dégager d'un danger dans la pétole.

    Comme je l'ai écrit, ces réserves servent de bancs latéral, c'est assez pratique.

    J'ai également prévu d'embarquer 40 kg de lest liquide dans 2 bidons de 20 litres à glisser sous l'avant du banc central. Pour l'insant je n'ai pas utiliser ces bidons vu que je n'ai pas naviguer seul.

    7,2 m² c'est bien dans le petit temps, mais j'espère que vous avez 2 ris pour le 'gros temps'. La voile de 6m² avec 1 ris est des fois encore trop grande !!

    Est-ce que vous naviguez des fois en méditerranée ? Ça me dit d'aller y faire un tour, c'est quand même moins loin que la Gironde ou la Bretagne .

    Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas .
    Cordialement,
    Jérôme

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  3. je pense que ma réponse est bien partie.

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  4. Bonsoir Jérome, finalement ma réponse n'est pas partie(mystère de google).
    Tout d'abord merci pour votre réponse.
    Vous avez sans doute raison le gréement houari à 7.2m2 est un peu surdimensionné,
    J'ai une bande de ris mais il me faut un dispositif pour pouvoir prendre un ris et le larguer rapidement et sans acrobatie. J'ai approvisionné du matériel pour essayer quelque chose.
    Avec la grand voile seule sans prise de ris j'ai chaviré sans comprendre pourquoi et je ne suis pas capable de récupérer le bateau sans assistance.
    Le ballast est indispensable et je me suis procuré 4 bidons de 10l, je n'ai essayé qu'à l'aviron : trop de vent et de "mer" sur Serre Ponçon, il faut faire plus d'effort mais le bateau passe mieux.
    J'ai adopté votre solution avec 2 airbags de 43l. Il seront maintenu par 2 ou 3 sangles de 40mm (système Optimist)
    Je ne sais pas trop comment coller les renforts (rondelles ctp de 65x9mm) mais je n'ai pas envie de toucher à la peinture extérieure pour les visser à travers le bordé . A ce propos j'ai installé les cales pied (E.Conrath a beaucoup insisté) et c'est vraiment utile à l'aviron.
    J'expérimenterai tout cela dans le Sud-Ouest...
    Je n'ai pas navigué sur la Méditerranée mais cela pourrait être un beau projet.
    Pour l'instant il à le Rhône avec un base d'aviron à Caderousse et une cale de mise à l'eau à coté.
    Je pense commencé à l'aviron, la voile dépendra des caprices du mistral.
    J'ai aussi repéré (sur la carte) St Chamas sur l'étang de Berre ou il y a une mise à l'eau.
    Entre Méditerranée et les Alpes nous pouvons peut-être monter quelques projets.

    A vous lire à nouveau.

    Cordialement

    Jacques

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